Un parent ou un proche consomme : que faire ?

Tu es préoccupé·e par la consommation excessive d’un de tes proches ? Que ce soit un parent, un frère, une sœur, un grand-parent, un oncle, une tante, un ami, un partenaire amoureux ou un collègue ? Il est normal de ressentir de la tristesse, de la peur, de la colère ou de la honte.

Vers qui te tourner?

Il peut être très difficile de garder tout pour soi. Si tu en ressens le besoin, n’hésite pas à en parler, même si cela semble compliqué. Cela peut vraiment te soulager. Nous te recommandons de te confier à un adulte en qui tu as confiance, qui pourra t’écouter et te soutenir. Cela peut être un autre membre de la famille, un professeur, un éducateur, un voisin, etc.

Il existe aussi des spécialistes dans les dépendances que tu peux consulter (médecins, psychiatres, psychologues, psychothérapeutes). Ils peuvent t’aider car ils connaissent bien ce type de problème. Si ton proche ne souhaite pas se faire aider, tu peux toujours en parler avec un professionnel pour te soulager et identifier tes limites dans cette situation. Faire cela peut te permettre de prendre soin de toi et de ne pas t’épuiser.

Tu ne peux pas dépasser tes propres limites pour aider ton proche, ni essayer de le contrôler. Il est responsable de ses actions et c’est à lui seul de décider de changer. Parfois, il ne reconnaît pas sa dépendance, ce qui est souvent appelé « déni ».

Quelques conseils pour savoir comment  aborder le sujet avec la personne concernée:

  • Attend le bon moment, c’est-à-dire, qu’elle ne soit plus sous l’effet du produit.
  • Parle de toi. Parler en « je » fonctionne mieux que de parler de l’autre. Par exemple : « Hier, j’ai vu que tu avais bu/consommé » ; « J’ai été triste de te voir comme cela » ; « Je sais qu’il existe des personnes qui pourraient t’aider » ; Si la personne nie ou minimise les faits, cela ne sert à rien d’insister. Il vaut mieux alors dire : « Je sais ce que jai vu / entendu » et passer à autre chose ou quitter la pièce.
  • Ne fais pas les choses à sa place, ça ne l’aidera pas. L’entourage n’est ni responsable, ni coupable de ce qui arrive ou peut arriver.
  • Trouve la “juste” manière de l’aider. C’est-à-dire une façon dans laquelle tu te respectes et tu respectes tes limites. “Suis-je en mesure de lui accorder le temps qu’il me demande ?”, “Suis-je d’accord de faire ce qu’il me demande ?”
  • Tu as toujours le droit de refuser de faire certaines choses comme aller chercher le produit qu’elle consomme, cacher la gravité de la situation, monter dans la voiture si la personne n’est pas en état de conduire, l’aider à se déshabiller quand elle a consommé, etc.

Des ressources pour t’aider dans ta démarche

Tu peux aussi consulter le site Aide Alcool qui propose plusieurs articles à destination des enfants, des parents, des partenaires et des amis de personnes dépendantes à l’alcool.

Tu trouveras plus d’infos sur le site quandunparentboit.be. Il s’adresse aux enfants dont l’un des parents est ou a été dépendant à l’alcool. Tu y trouveras  des réponses aux questions que tu te poses, des réflexions pour comprendre ce qu’ils vivent et des pistes pour savoir comment réagir.

Evidemment, les informations de ces deux sites  sont valables pour les autres dépendances que l’alcoolisme.

Si tu le souhaites, tu peux également poser tes questions par téléphone à un professionnel comme à l’asbl  Infor – Drogues & Addictions ou au Pélican. Si tu as plutôt besoin de parler tu peux appeler les lignes d’écoute anonymes et gratuites : 107 Télé-Accueil ou 103 Ecoute-Enfants.

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4 questions déjà posées

  1. Fat
    16 octobre 2024

    Bonjour, Mon fils consomme du cannabis depuis ses 15 ans. Maintenant, il a 25ans, il ne fait que fumer et rester dans sa chambre, il dort la journée et fume la nuit, je suis désemparée car il me demande toujours de l’argent et je lui en donne tout le temps alors que je suis à la mutuelle je ne m’en sors pas et quand je ne lui donne pas il pète des câbles et m’insulte et je suis obligée de sortir de chez moi malgré mes douleurs et aller chez une copine pour dormir et rester chez elle quelques jours et quand je reviens c’est toujours la même chose. J’ai essayé plusieurs fois de le faire rentrer à l’hôpital pour se soigner mais il sort le même jour. Je suis épuisée et je ne sais plus quoi faire. Maintenant j’ai pris la décision de ne plus lui donner de l’argent mais je sais quil va en trouver car il a déja vendu des affaires de chez moi ou prêter chez des copains. Il était avec sa copine il a coupé sa relation avec elle, maintenant il veut revenir avec elle mais elle ne lui répond plus car elle a aussi souffert avec lui à cause de sa consommation.  Merci de me répondre.

    Répondre
    1. Le Pélican (informateur certifié)
      18 octobre 2024

      Hello Fat,

      Merci beaucoup pour ton message et la confiance que tu nous accordes. Nous comprenons que tu traverses une période très difficile avec ton fils, et nous sommes désolés de ce que tu vis. Il est clair que cette situation te laisse désemparée face à sa consommation, et tu cherches des solutions pour y faire face. Voici quelques pistes qui pourraient t’aider.

      Il est important de comprendre que tu ne peux pas obliger ton fils à arrêter sa consommation s’il n’en ressent pas lui-même la volonté. Le changement doit venir de lui, et il doit être prêt à reprendre le contrôle de sa vie par ses propres moyens. Tu n’es ni responsable, ni coupable de ses choix.

      Essayer d’imposer l’arrêt n’est généralement pas efficace, comme tu l’as sûrement constaté après ses hospitalisations. Le dialogue est clé dans ces moments-là. As-tu pu discuter de tes préoccupations avec lui ? Lui as-tu fait part de l’impact que sa consommation a sur toi, en parlant de tes sentiments plutôt que de lui donner des conseils ? Cela pourrait l’aider à se sentir moins jugé et à comprendre que tu es là pour le soutenir s’il décide de changer.

      Concernant les questions financières, il est crucial de ne pas résoudre ces problèmes à sa place. Tu as pris la bonne décision en arrêtant de lui donner de l’argent pour financer sa consommation. Même si c’est difficile, ton fils doit faire face aux conséquences de ses choix. C’est souvent à travers cette prise de conscience des effets négatifs de ses actions qu’il pourra trouver la motivation pour changer. De même pour le logement, tu n’as pas à quitter ton propre domicile lorsqu’il est en colère. Tu es chez toi.

      Il est essentiel que tu puisses établir des limites claires pour te protéger et ne pas finir épuisée. Cette situation te cause déjà beaucoup de stress, il est important de réagir avant que cela n’empire. Pour cela, tu peux solliciter des professionnels qui peuvent t’aider à prendre soin de toi. Si tu es à bout, tu ne pourras pas soutenir ton fils. Il est primordial que tu prennes du temps pour te ressourcer.

      Si tu souhaites rencontrer un psychologue de notre association, tu peux nous contacter au 02/502.08.61, du lundi au vendredi de 9h à 16h30. Par ailleurs, si tu veux échanger avec d’autres parents dans des situations similaires, les groupes Al-Anon sont un excellent espace de soutien mutuel.

      N’oublie pas de prendre soin de toi ! 😊

      L’équipe du Pélican.

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  2. Viilaaaaaaaa
    21 août 2024

    Ils y’a une maman jeune qui fais du mal à son bébé elle garde son bébé dans les café elle se drogue et bois de l’alcool ect

    Répondre
    1. Le Pélican (informateur certifié)
      23 août 2024

      Salut Viilaaaaaaaa,

      Nous comprenons que tu te préoccupes pour cet enfant. Cependant, la situation des jeunes parents qui consomment peut-être complexe, et avant de te donner un conseil, il est important pour nous de mieux comprendre la situation de cette femme.

      Le service le plus approprié dans ce genre de situation est généralement le Service d’Aide à la Jeunesse (SAJ) de ta province.

      Si tu préfères, tu peux aussi nous contacter par mail à l’adresse bruxellesj@lepelican-asbl.be. Ce mail restera complètement anonyme et nous permettra de mieux comprendre la situation pour te proposer des solutions plus adaptées.

      Bonne continuation!

      L’équipe du Pélican 🙂

      Répondre