Ecrans et jeux vidéo : usage excessif ou addiction ?

Les écrans font partie de nos vies et il est normal que tu passes du temps sur ton smartphone ou ton ordinateur. Mais parfois, les heures se multiplient et ton entourage commence à s’inquiéter pour toi. Qu’est-ce qui pousse à binge-watcher et/ou à rester des heures sur le net ou sur les réseaux sociaux ?

Les effets recherchés sont variés : se détendre, prendre du plaisir, se changer les idées, se reposer, passer un moment convivial, fuir l’ennui, communiquer avec d’autres gens, apprendre des choses, travailler, etc.

Usage excessif ou dépendance ?

La plupart des personnes utilisent les écrans de façon occasionnelle ou régulière et se fixent des limites plus ou moins claires.

Mais certaines personnes passent trop d’heures devant les écrans et ont un usage excessif de ceux-ci. Ce n’est pas encore une addiction car ces comportements sont limités dans le temps.

Cependant, l’usage excessif entraîne déjà des conséquences sur la vie et les proches : isolement, perte d’appétit ou grignotage, troubles du sommeil, etc. Il est alors important de se poser des questions, de se fixer des limites et de s’investir dans d’autres activités pour retrouver un usage raisonnable.

Plus rarement, une addiction peut se développer à partir du moment où l’on devient incapable de se passer des écrans pendant des heures et où l’on ressent de l’angoisse quand on ne peut pas y accéder. Dans ces situations, l’incapacité à se détacher des écrans et le fait de n’y penser qu’à cela peuvent être des signes d’une addiction.

Addiction aux jeux vidéo

Plus spécifiquement, l’addiction aux jeux vidéo est reconnue comme maladie depuis 2018 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans sa Classification internationale des maladies (CIM-11).

Voici les signes principaux :

  • La personne pense constamment à ses parties de jeu passées ou futures. Le jeu devient l’activité dominante dans la vie quotidienne et elle y consacre de plus en plus de temps malgré les problèmes que cela entraîne (troubles du sommeil et de l’alimentation, conflits avec l’entourage, décrochage scolaire ou professionnel, …).
  • Lorsque la personne ne peut pas jouer, elle ressent de l’irritabilité, de l’anxiété ou de la tristesse (des “symptômes de sevrage »)
  • Elle a déjà tenté de contrôler, diminuer ou arrêter sans y parvenir.
  • Elle perd l’intérêt pour ses loisirs et divertissements habituels autres que le jeu.
  • Elle a des comportements de manipulation, de tromperie ou de manque d’honnêteté concernant l’ampleur de son utilisation des jeux sur internet, ou elle met en péril une relation importante, un emploi, une formation en raison de sa participation aux jeux sur internet.
  • Elle utilise les jeux sur internet pour fuir ou soulager une humeur négative (par exemple des sentiments d’impuissance, de culpabilité, d’anxiété).

Si tu te reconnais ou reconnais le comportement d’un proche, tu peux trouver de l’aide et du soutien auprès d’un professionnel qui t’aidera à faire le point et à trouver des solutions.

Attention à ne pas dramatiser trop rapidement. La véritable addiction est rare. Souvent, il s’agit simplement d’un usage excessif qui peut parfois dissimuler un autre problème (relationnel, scolaire, etc.).

Quelques idées pour limiter sa “consommation” numérique :

  • Désactivez les notifications automatiques des applications.
  • Utilisez les fonctionnalités telles que « équilibre digital » ou « temps d’écran » disponibles dans les paramètres de la plupart des smartphones. Elles indiquent pour une période donnée le temps passé sur le téléphone et sur chaque application.
  • Établissez des créneaux horaires pour vous connecter ou fixez-vous une limite de temps.
  • Lorsque vous êtes en ligne, définissez un objectif précis.
  • Pratiquez des activités de loisirs sans écran comme le sport, la lecture, ou des activités artistiques.
  • Préférez les jeux vidéo hors ligne ou en réseau avec un univers « non persistant ». Par exemple, les jeux de rôle en ligne massivement multi-joueurs (MMORPG) peuvent être difficiles à quitter car le jeu continue même après la déconnexion.

Pour éviter les perturbations du sommeil :

  • Mettre son téléphone en mode avion et hors de la chambre pour dormir.
  • Décider d’un couvre-feu au moins une heure avant de dormir.
  • Troquer le smartphone contre un réveil classique.

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8 questions déjà posées

  1. BS
    14 août 2024

    Bonjour,
    je suis maman d’un adulte (45ans) addicte aux jeux d’ordinateur. L’alcool et autres médicaments sont aussi d’usage’ ‘l’aidant’ à diminuer sa souffrance. Je cherche les personnes étant déjà sorti de ce genre multi-addiction, un groupe, un centre, qui peuvent partager / lui transmettre son expérience et bénefs d’avoir passe par une thérapie, ce qui pourrait l’encourager à se décider de se faire soigner 
    Merci

    Répondre
    1. Le Pélican (informateur certifié)
      19 août 2024

      Salut BS,

      Merci pour ta question et la confiance que tu nous accordes. Tu nous écris au sujet de la consommation de ton fils, qui semble dépendant aux jeux vidéo et peut-être à d’autres substances associées. Tu cherches des ressources pour l’aider à trouver la motivation nécessaire pour se faire aider. Nous allons essayer de te guider au mieux.

      Faire face à la dépendance d’un proche est une situation délicate qui peut susciter un sentiment d’impuissance.

      Il est important de rappeler qu’il est impossible de forcer quelqu’un à arrêter de consommer. Tant que ton fils n’aura pas pris la décision lui-même, il est probable qu’il continue, même en cachette. Tu n’es ni responsable ni coupable de ce qui lui arrive.

      Si ton fils souhaite explorer les aides disponibles, il peut contacter l’asbl Prospective Jeunesse, qui propose des groupes de parole pour les usagers et leurs proches. Ce groupe est ouvert, donc il peut y participer une fois pour découvrir ce type de soutien. Prospective Jeunesse offre également des suivis psychologiques pour les consommateurs.

      Il peut aussi se tourner vers la Clinique des Troubles liés à Internet et aux jeux, qui propose un accompagnement psychologique pour les joueurs excessifs.

      J’espère avoir répondu à ta question. Bonne continuation ! 😉

      L’équipe du Pélican.

      Répondre
  2. IZI
    26 juin 2023

    Bonjour,

    Je travail sur mon épreuve intégrée. Est-ce que la mutuelle remboursement les personnes addicts aux écrans, qui vont chez le thérapeute.

    j’attends une réponse de votre part.

    merci

    Répondre
    1. Le Pélican (informateur certifié)
      4 juillet 2023

      Bonjour IZI,

      Nous ne sommes par certain.es d’avoir bien compris ta question. Si tu es suivi par un psychologue pour une dépendance aux écrans, en fonction de ta mutuelle, tu bénéficies de plusieurs séances remboursées à hauteur de 15€ par séance (entre 8 et 15 séances remboursées).

      Aussi, il existe des institutions qui appliquent des tarifs modérés. C’est le cas du Pélican qui demande 15€ par séance. Les psychologues dans les centres de santé mentale ou dans les plannings familiaux appliquent eux aussi des tarifs modérés.

      En espérant avoir répondu à ta question,

      L’équipe du Pélican 🙂

      Répondre
  3. PCS Bempt
    13 décembre 2022

    Bonjour, Nous sommes à la recherche d’un organisme proposant une animation de sensibilisation au sujet des écrans. Notre public serait âgé de 7 à 11 ans. Auriez-vous des contacts à transmettre? Merci d’avance. Bien à vous

    Répondre
    1. Le Pélican (informateur certifié)
      14 décembre 2022

      Bonjour,

      Vous pouvez contacter l’organisme prospective jeunesse.

      Cordialement,

      Répondre
  4. MB
    2 novembre 2022

    Bonjour,
    Ma question porte plus sur les écrans que les jeux vidéos mais je la pose quand même…
    Comment faire pr se désintoxiquer vraiment? Je trouve que j’ai un comportement problématique avec les réseaux sociaux, surtout les reels que je scroll pendant des heures et des heures. Après avoir passer une soirée à scroller, je me sens pas bien, déprimé et j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps ce qui ajoute à mon sentiment de mal être.
    J’ai fini par suspendre mon compte insta et maintenant je tombe dans les mêmes travers sur FB et ces shorts… j’ai déjà mis en place vos conseils mais ce n’est pas assez. Je me dis que je dois supprimer tous mes comptes mais ajd c’est un peu compliquer de faire sans les réseaux sociaux. Y a t-il d’autre ressources pour sortir e ces cercles vicieux et chronophages?
    Merci

    Répondre
    1. Le Pélican (informateur certifié)
      9 novembre 2022

      Hello MB,

      Merci pour ta question et la confiance que tu nous fait. Tu te rends compte que les écrans, les réseaux sociaux, et les jeux vidéos prennent une place très importante dans ta vie et malgré les actions que tu as mis en place tu te rends bien compte que cela reste compliqué à gérer. Tu te retrouves face à un dilemme où tu ne sais plus quoi faire et la position de supprimer totalement ces utilisations dans ta vie ne te parait pas envisageable étant donné l’utilité collective que beaucoup de gens en font. On comprend bien que ça soit difficile de trouver le juste milieu.

      Tu es à la recherche de ressources et d’aides supplémentaires pour approcher cette question dans ta vie.  Nous te proposons de prendre contact avec l’asbl prospective jeunesse qui est l’un de nos partenaires sur Bruxelles. Nous savons qu’ils abordent la question des écrans et nous pensons qu’ils peuvent t’accompagner pour aller plus loin dans ton envie de changement.

      Nous te souhaitons le meilleure pour la suite de ta réflexion,

      Continues à prendre soin de toi 😉

      Asbl le Pélican

      Répondre