La violence dans les rapports amoureux, c’est quoi ?

Violence et sentiment amoureux ne font pas bon ménage : « Quand on aime on ne frappe pas ».

Malheureusement la réalité peut être parfois bien différente : aimer dans le respect de l’autre et de soi-même, placer sa relation amoureuse dans une dynamique d’égalité entre les partenaires, cela semble quelquefois bien compliqué.

Les disputes et les désaccords font partie de la vie et notamment de la vie de couple. Cela se produit dans le respect de l’autre et avec le but de trouver une solution qui convient à chacun·e des partenaires de la relation.
En revanche, dans le cas où les disputes sont violentes verbalement et physiquement, le climat de tension et de peur qui s’installe révèle une situation problématique dans le rapport à l’autre et le rapport à soi. En effet, dans ce cas-là, la notion de respect et de consentement sortent de la relation pour laisser place à la violence conjugale et intrafamiliale.

Si cela se répète, que tu te sens de plus en plus déstabilisé·e et que tu perds confiance, tu n’es pas seul·e et tu peux en parler à une personne de confiance comme un·e professionnel·le de la santé, à un·e ami, …

La violence dans les relations intimes, c’est un ensemble de comportements, d’actes, de ta·ton partenaire qui vise à te contrôler ou à te dominer.
Cela comprend les agressions, les menaces ou les contraintes verbales, physiques ou sexuelles.

Même si, dans la majorité des cas, les victimes sont des femmes, des hommes souffrent également de violences de la part de leur partenaire.

Lorsque l’on parle de violence dans les relations amoureuses, on pense généralement aux violences physiques qui sont assez simples à repérer: si ta·ton partenaire te frappe ou te viole (t’oblige à avoir des relations sexuelles quand ou comme tu n’en as pas envie).

En revanche, la violence peut prendre d’autres formes. En effet, elle peut également être d’ordre psychologique, et s’installer progressivement comme par exemple :

  • Ta·ton partenaire t’insulte ou te dévalorise en public. Le dénigrement est l’une des armes les plus terribles de la violence morale. Il s’agit avant tout d’atteindre l’estime de soi de la personne, de lui donner le sentiment qu’elle ne vaut rien.
  • Ta·ton partenaire fouille dans tes papiers personnels ou contrôle ton GSM. Le contrôle est un signe de déséquilibre de la confiance, peu à peu, l’un prend le dessus sur l’autre.
    La jalousie, lorsqu’elle devient pathologique, est une autre forme de contrôle.
  • Ta·ton partenaire t’empêche de voir tes ami·e·s. L’isolement est un des grands classiques de la violence psychologique, c’est à la fois une cause et une conséquence de la maltraitance. De cette manière, la victime se rend compte moins facilement que ce qu’elle vit n’est pas acceptable.

« Il/elle l’aime trop, c’est pour cela qu’il ou elle a perdu le contrôle de lui-même ». L’amour et la passion n’excusent jamais les violences physiques et/ou psychologiques !

Que faire si cela t’arrive ?

Si c’est toi qui a des comportements violents, reconnaître ce problème est déjà un pas de géant en avant. Si cette situation te pose problème, il y a toujours une solution pour briser le cycle de la violence. En parler avec des professionnels, briser les tabous est déjà un premier pas. L’Asbl Praxis par exemple est spécialisée dans l’accompagnement des auteurs de violences. Tu trouveras des consultations psychologiques en Centres de planning familial, dans un Centre de Santé Mentale, ou sur psybru.be.

Si tu es victime, ou que tu sens que le processus du cycle de la violence s’enclenche ou redémarre, des personnes de confiance (un parent, des amis) ou un service spécialisé dans cette problématique (un planning familial par exemple) sont là pour t’accueillir et t’écouter. Si c’est difficile pour toi de franchir le pas, tu peux commencer par appeler un service d’écoute téléphonique comme le 107, ton appel sera anonyme et gratuit. En centre de planning familial, tu seras accueilli·e par des professionnel·le·s de la santé en toute confidentialité et sans jugement. Si tu es victime de violence conjugale/intrafamiliale et tu as besoin d’un accompagnement spécialisé, tu peux aussi contacter le Centre de Prévention des Violences Conjugales et Familiales (cette structure prend en charge aussi les femmes sans papiers).

Si tu as subi des violences sexuelles (au sein de ton couple ou pas), tu peux trouver une prise en charge médicale et légale ainsi qu’un soutien et un suivi psychologique auprès du Centre de Prise en Charge des Violences Sexuelles (CPVS) ou de SosViol.

Pour éviter ce type de situation, il est nécessaire d’instaurer une relation égalitaire. Cela implique plusieurs conditions dont la principale est que chaque partenaire respecte la liberté individuelle de l’autre. Cela ne veut pas dire que le couple ne se dispute jamais. Il peut y avoir des conflits, mais leur gestion doit permettre le respect de chacun des partenaires.

Quelques conseils qui aident au développement d’une relation égalitaire

  • Exprime clairement tes besoins et tes désirs.
  • Exprime clairement tes limites.
  • Respecte les besoins et les désirs de l’autre.
  • Sois attentif/ve à ce que l’autre dit.
  • Essaie de te mettre à la place de l’autre.
  • Ne cache pas tes sentiments, ne fait pas semblant.
  • Parle à ta.ton partenaire d’égal à égal.
  • Laisse l’autre faire ses choix personnels.
  • Lorsque tu émets des critiques, dis ce que tu ressens et critique le geste posé, pas la personne.

Bien sûr, pour créer une relation égalitaire, il est indispensable que les deux partenaires suivent ces conseils. On ne peut pas changer une personne, elle seule peut décider d’agir pour changer.

Où puis-je trouver de l’aide ?

Numéros d’appel:

  • 103 Ecoute enfant  : 7 jours/7, de 9h à minuit, dans l’anonymat tu peux parler de tous tes problèmes affectifs.
  • 107 Télé Accueil : Service d’écoute gratuit et anonyme, 7jours /7, 24h/24.
  • 0800/30030  Ecoute Violences Conjugales : 7jours /7, 24h/24, service gratuit et anonyme d’écoute, d’information et d’orientation.
  •  0800/98100 SOS Viol : Appel anonyme et gratuit tenu par des professionnels formés à t’écouter et t’accompagner. Du lundi au Vendredi de 8h à 18h.

Planning familial : 40 centres en Communauté française, il y en a certainement un près de chez toi! Voici la liste des centres de planning familial en Belgique francophone.

Plus d’infos sur la violence amoureuse sur le site “Aime sans violence“.

Tu peux également obtenir un soutien psychologique auprès de service tel que : Prefer asbl, Un Service de santé mentale, ou Psybru.

Pour les auteurs de violences : Praxis asbl.

Tu trouveras encore d’autres informations sur le sujet des violences dans les relations amoureuses sur notre site IJ Bxl.

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